Les Caprices de Marianne - Cndp

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Les Caprices de Marianne 02/03/2006 page 2. Avec. Ninon Brétécher › Marianne. Vincent Dissez › Octave. Adrien Michaux › Cœlio.
Les Caprices de Marianne DOSSIER PÉDAGOGIQUE

CRéATION

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Les Caprices de Marianne Alfred de Musset mise en scène Jean-Louis Benoit de

Les Caprices de Marianne

mise en scène › Jean-Louis Benoit collaboration artistique › Karen Rencurel décors › Jean Haas costumes › Marie Sartoux lumières › Joël Hourbeigt son › Jean-Claude Leita maquillages et perruques › Paillette chorégraphie › José Maria Alves

Avec Ninon Brétécher › Marianne Vincent Dissez › Octave Adrien Michaux › Cœlio Christian Bouillette › Claudio Louis Merino › Tibia Martine Bertrand › Ciuta Marie-Catherine Conti › Hermia François Cottrelle › Malvolio Rémi Sébastien et Stéphane Bientz › Les Domestiques

Production › Théâtre National de Marseille La Criée en coproduction avec le Théâtre du Nord - Centre Dramatique National Lille-Tourcoing et Le Cratère, Théâtre d’Alès en Cévennes - Scène nationale Partenariat › Crédit du Nord Création › le 2 mars 2006 au Théâtre National de Marseille La Criée Tournée › Lille du 30 mars au 12 avril 2006 (relâches les 3 et 10 avril), Nice du 3 au 5 mai 2006, Alès les 11 et 12 mai 2006, Sartrouville du 17 au 20 mai 2006

REPRÉSENTATIONS

RÉSERVATIONS

du 2 au 24 mars 2006 Grand Théâtre mardi et mercredi à 19H jeudi, vendredi, samedi à 20H dimanche à 15H durée du spectacle : 1h40

du mardi au samedi de 12H à 18H par téléphone et au Théâtre, 04 91 54 70 54 Réservation de groupe Tel : 04 96 17 80 20 Fax : 04 96 17 80 15

FORUM SUR LE NET

CONTACT

espace de dialogue et d’échanges autour de la création du spectacle sur notre site www.theatre-lacriee.com

Patrick Wante, relations avec le public Tel : 04 96 17 80 30 [email protected]

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Les Caprices de Marianne 02/03/2006

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Ninon Brétécher, comédienne Propos recueillis par Eric Rostand chargé de mission Culture, CRDP d’Aix-Marseille

Marianne est une jeune fille qui suit fidèlement l’éducation qu’on lui a inculquée : elle va régulièrement à la messe et vit un mariage arrangé. Elle ne semble pas souffrir de cette situation, tout simplement parce qu’elle n’a rien connu d’autre. Est-elle pour autant docile ? Je ne le pense pas. Elle a pris son parti, consciente que la marge de manœuvre est bien mince quand on est une femme, entre répondre aux sollicitations d’un amant et être montrée du doigt ou bien, à l’opposé, rester fidèle à son mari et être vue comme « une bégueule » (cf. sa première rencontre avec Octave, acte II, scène 1). Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que Musset écrit Les Caprices peu de temps avant sa relation avec George Sand, qui œuvra pour l’affirmation des femmes. Sans attirance physique, Marianne n’a aucune raison de s’émanciper. La rencontre avec Octave bouscule l’ordre établi et lui fait prendre conscience qu’un choix est possible. Pour la première fois, elle est déstabilisée. Elle découvre son corps, ce dont rend bien compte son changement vestimentaire : du tailleur strict de la messe, elle passe à la petite robe qui dévoile sa chair. Sa façon d’être change du tout au tout. Cela est visible aussi à travers ses déplacements dans l’espace : si elle marche d’abord en suivant des lignes droites, elle finit par assouplir sa démarche et par former des courbes et des petits sauts avec Octave. La révolution qu’elle opère en elle-même est d’autant plus spectaculaire que c’est sur une seule journée que se déroule l’action. Le terme de « caprice », qui donne son nom à la pièce, n’est d’ailleurs pas à comprendre dans son sens actuel. Le mot vient de l’italien « capra », « chèvre », et évoque le fait de sauter, de rebondir. Il désigne ici l’humeur changeante de Marianne, le fait qu’elle passe très rapidement d’un état à un autre. C’est un personnage très vif, ironique et joueur. Se situant peu dans l’intellect, Marianne est un personnage véritablement réactif. Pour guider le jeu des acteurs, Jean-Louis Benoit mentionne pour chaque scène une dominante ou un thème, dessinant un schéma à gros trait. Ce schéma sert de point de départ, nous permettant d’affiner ou au contraire de partir en sens inverse, chaque comédien proposant beaucoup de choses. Par exemple, pour jouer la rencontre entre Marianne et Ciuta, les indications de Jean-Louis ont été les suivantes : je devais représenter la peur et Martine Bertrand la mort. Pour la scène qui suit les menaces de Claudio, durant laquelle Marianne renverse les chaises (acte II, scène 3), Jean-Louis m’a demandé d’en faire une scène de rébellion davantage que de colère. Autre exemple de choix de mise en scène : Octave est censé être saoul pendant toute la pièce. Le risque est de tomber dans de la mollesse pour jouer un alcoolique. A la demande de Jean-Louis, Vincent Dissez joue toutes les déclinaisons de l’état d’ébriété : d’abord exubérant, le décadent Octave a ensuite l’alcool mauvais pour enfin tomber dans le désespoir. J’aborde toujours mes rôles en essayant d’être dans un rapport direct avec le texte. Pour Les Caprices, je me documente sur le romantisme, je relis Les Confessions d’un enfant du siècle, mais je me refuse à regarder les mises en scène antérieures par exemple, qui ne feraient que m’impressionner et m’empêcheraient d’user d’audace.

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Marie Sartoux, costumière Propos recueillis par Eric Rostand chargé de mission Culture, CRDP d’Aix-Marseille

Quand on aborde la conception des costumes des Caprices de Marianne, une question se pose immédiatement : à quelle époque situer les costumes puisque Musset a écrit sa pièce en 1833 et situé son intrigue au 16ème siècle en Italie ? Jean-Louis Benoit, le metteur en scène, a fait le choix de travailler à partir de costumes contemporains signifiant ainsi l’appartenance des jeunes Marianne, Octave et Cœlio à la jeunesse d’aujourd’hui. On pourrait croire que les costumes contemporains sont les plus simples à réaliser, qu’il suffit de mettre sur scène des vêtements de prêt-à-porter, vêtements proches du comédien, mais au contraire, rien n’est simple, il faut trouver le costume qui nous raconte quelque chose. Il faut une distance entre la rue et la scène. Comment théâtraliser le costume d’aujourd’hui, tellement familier et banal ? Le public attend le personnage « habillé », peut-on concevoir un acteur en t-shirt et jeans et rester subtil… ? Pour Les Caprices, j’ai préféré fabriquer les costumes des femmes pour me rapprocher des personnages et de leur vécu : au cœur de la pièce, Marianne est en petite robe légère, fleurie, épaules dénudées pour souligner son évolution dans la pièce. Pour la conception des costumes, je pars de la maquette et du choix des lumières. Les couleurs sont alors déterminées. Puis vient le choix de Jean-Louis qui a toujours des idées très précises sur ses personnages : ainsi il m’a demandé des couleurs vives associées à celles du carnaval mais aussi à la chaleur de l’été. Il aime également dessiner des silhouettes, définir des groupes : les trois laquais sont habillés en smoking, façon d’attirer l’attention sur des personnages de second plan et d’en faire une sorte de chœur. Pour chaque personnage, JeanLouis m’indique un trait dominant qui me permet d’orienter ma recherche : Ciuta est une petite vieille rabougrie comme une vieille chouette, Tibia est bossu, Cœlio et Octave sont des jeunes que l’on pourrait croiser dans la rue… Pour le choix des couleurs, je m’appuie sur un code que j’imagine partagé et repérable par les spectateurs comme par exemple le bleu marine pour Marianne à son retour de la messe, le rose fleuri pour sa fraîcheur et son caractère juvénile, le rouge pour Hermia sensuelle et élégante, le noir pour le pauvre Cœlio et sa mort prochaine…

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Interview Jean-Claude Leita, régisseur du son Propos recueillis par Eric Rostand, chargé de mission Culture, CRDP d’Aix-Marseille

Observez la grande salle de la Criée. Rien n’est laissé au hasard pour assurer une diffusion optimale du son : au plafond, des bandes en plâtre ; sur les côtés, des panneaux en pierre et en bois, des grandes loges de part et d’autre de la scène. Les reliefs ainsi créés et les matériaux utilisés reflètent le son (pierre, bois) ou bien l’absorbent (fauteuils, moquette). La présence des spectateurs elle-même joue sur l’acoustique si bien qu’une petite jauge nécessite de fermer le fond de salle, pour éviter au son d’aller se perdre. Les volumes formés par les décors ne sont pas neutres non plus et les décorateurs ont pour souci de limiter les zones du plateau où il n’est pas possible de jouer pour des questions acoustiques. L’idéal, c’est un décor avec du relief, des ouvertures, et pas trop dépouillé : le son aime les volumes complexes. Généralement, l’ingénieur du son n’a pas besoin de soutenir la voix du comédien par des artifices tels que des micros camouflés sous une perruque et des haut-parleurs répartis dans la salle. Seuls des lieux ingrats, en extérieur ou non conçus pour du théâtre (zéniths pas exemple), nécessitent ce type de recours. C’est principalement sur le plan artistique qu’intervient le régisseur du son. Il crée des effets qui soutiennent la mise en scène : un écho dans une cathédrale, un orage… Mieux, le son permet de suggérer ce qui ne se voit pas sur scène et de rendre compréhensible l’action. C’est le cas pour Les Caprices. L’action se déroule à Naples pendant le carnaval mais le carnaval n’est pas montré, hormis par quelques costumes. Sans doute la ville est-elle alors bercée en permanence par la musique et les cris. Pas question pour autant de diffuser de la musique en continu, pas question de distraire le spectateur ni de perturber le jeu de l’acteur. Les morceaux musicaux – festifs - n’interviennent alors que de temps à autre, comme une piqûre de rappel, pendant les changements de décor par exemple. Le travail sur le son est souvent une question de compromis : faire comprendre sans trop en faire. C’est aussi vrai des cloches de la sortie de messe, en ouverture, censées agacer les personnages (c’est ce que dit le texte) sans pour autant agacer les spectateurs ! Le choix des sons se fait à partir de banques de données disponibles sur internet, ou bien à partir de CD. Pour les musiques des Caprices, c’est Jean-Louis Benoit qui m’a proposé un disque, nous en avons gardé quelques morceaux, que j’ai arrangés en fonction des besoins. Tout se fait par ordinateur. Cela permet une incroyable réactivité puisque je suis en mesure, pendant une répétition par exemple, d’allonger ou de réduire les morceaux retenus pour coller au mieux au jeu de l’acteur mais aussi de tester différentes possibilités avec le metteur en scène sans avoir à retourner en studio pour monter des bandes avec une paire de ciseaux ! Pendant le spectacle, un simple bouton me permet de lancer les morceaux, tandis qu’une console permet de régler le volume et de répartir le son entre les différentes sources installées sur la scène et dans la salle. C’est ainsi par exemple que les cloches, à l’ouverture des Caprices, sonneront côté jardin, là où est censée se trouver l’église, qu’on ne voit pas sur scène. Le son, au même titre que la lumière, fait vivre le décor.

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Croquis des élèves d’Arts appliqués du Lycée Marie Curie de Marseille Des élèves d’Arts appliqués du Lycée Marie Curie de Marseille ont assisté à une répétition publique et ont fait des croquis des comédiens et des décors. Ils exposent ici leurs croquis bruts, des dessins préparatoires et des travaux plus achevés. Leur vision spontanée d’une œuvre en devenir. Les élèves participants : Alexander Brettel, Cécile Deliens, Anthony Esclapez, Stéphanie Floux, Adrien Gromelle, Maëlle Maisonneuve, Benjamin Rius.

Marianne (Acte II, scène 3), Anthony Esclapez

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Etude de Claudio, Adrien Gromelle

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Le lit (chambre de Marianne), Alexander Brettell

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Voir Les Caprices de Marianne Par Christophe Roque, chargé de mission Théâtre, Rectorat d’Aix-Marseille (DAAC)

Il s'agira ici de proposer quelques pistes utiles, mais déjà maintes fois proposées, autour de ce que l'on nomme, dans une formule devenue familière, pour les praticiens du théâtre/education, l'école du spectateur. Si bien sûr on peut entrer dans un spectacle, sans apprentissage, pour simplement y trouver du plaisir, on considèrera aussi qu’aller au théâtre nécessite de prendre conscience d'un chemin à parcourir, pour se familiariser avec la scène, la représentation et ses signes. TEXTES DE RÉFLEXIONS : «Pour que le comédien devienne acteur, il faut que le public se fasse spectateur. La métamorphose est réciproque. La complicité du spectateur est requise : il doit rentrer dans le jeu. Mais la métamorphose unit aussi les spectateurs entre eux. Le spectateur singulier est privé, en tant qu'il est face à face avec le singulier de l’œuvre, mais il dit accepter la présence physique des autres spectateurs dont les attentes, les impatiences, les refus, comme les enthousiasmes, sont de la pensée en acte, mais en train de se faire, ni individuelle ni collective, mais publique, comme on le sent à la qualité du silence dans lequel tombe une réplique.(...) Le spectateur aujourd'hui cherche dans le théâtre un langage pour questionner son temps. Il est le veilleur qui attend le signe. Spectare veut dire «inspecter» du regard, scruter. Sur le toit du monde, le spectateur «specte», s'écarquille les yeux. Le toit n'est pas un fauteuil confortable où l'on s'introspecte sur ce que l'on ressent, mais un lieu d'où l'on peut apercevoir un pays qui s'étend au loin jusqu'à l'horizon. C'est l'horizon de notre quotidienneté. Il n'y a pas de signe de tous les jours. C'est peut-être un signe qu'il n'en ait pas. Mais s'il y en a un dans l'instant du théâtre, il ne faudrait pas le manquer.» FRANÇOISE VALON, PHILOSOPHE, IN LE SPECTATEUR AUJOURD'HUI. THÉÂTRE-EDUCATION : UN MODE D'EMPLOI

«En tant que pratique artistique, le théâtre ne peut que remettre en question les langages dominants, refouler le «réalisme», mettre en crise l'intrigue et le personnage-personne, bousculer le confort des fausses certitudes et des fausses évidences, travailler ce qui fait sa différence, sa spécificité, son langage propre. Art vivant, éphémère, et forcément rebelle, le théâtre renvoie à une matérialité physique, humaine, fragile, lourde d'infinies contradictions et d'infinies finitudes. Il cultive l'allusion, l'épaisseur du sens ; l'irrationnel interroge, questionne, dévoile ce qu'ailleurs on tient caché, dans des formes qui avouent leur artifice et dont il explore au maximum les possibilités, au delà des frontières du lisible…» ROGER DELDIME, LA MÉMOIRE DU JEUNE SPECTATEUR.

Bien des pistes de travail et d'interrogations se dessinent à la lecture de ces textes qui peuvent être confrontés au spectacle des Caprices : la part du décor, des choix esthétiques, l'artifice assumé de la scénographie (voir l'utilisation des rideaux par Jean-Louis Benoit). Mais aussi les objectifs du metteur en scène, dans la présentation du spectacle ; en quoi le texte des Caprices nous interroge, en quoi il renvoie aussi à un monde qui se cherche, à un monde où des repères tombent. >

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PISTES DE TRAVAIL AVEC LES ÉLÈVES Pour parler théâtre, les pistes sont multiples, et la liste qui suit n'est ni nouvelle ni exhaustive. Questions sur le spectacle : affiche, distribution, rôle du metteur en scène... Question sur la pièce, le texte : l'auteur, son époque, la forme de la pièce, son écriture, de quoi parle le spectacle, thème principal, thèmes secondaires… Questions sur la mise en scène : dispositif scénique, point de vue du metteur en scène, jeu des comédiens, singularité du jeu, décor unique, décor à transformations, que peut-il souligner ?, rôle des objets, univers sonore, rôle des lumières : figurent-elles des informations ? Pour conclure : Roland Barthes dans Essais critiques : «Qu'est-ce que la théâtralité ? C'est le théâtre moins le texte, c'est une épaisseur de signes et de sensations qui s'édifie sur la scène à partir de l'argument écrit, c'est sur cette sorte de perception œcuménique des artifices sensuels, gestes, tons, distances, substances, lumières qui submerge le texte sous la plénitude de son langage extérieur.»

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Regards de lycéens sur Musset à partir de La Confession d’un enfant du siècle et Lorenzaccio Propos recueillis par Annie Girard et Serge Ressiguier

Les élèves du Théâtre Jeunes en pays Viganais (T.J.V.), option théâtre du lycée André Chamson du Vigan (Gard), participent à une création autour de textes de Musset (extraits du Prologue de La Confession d’un enfant du siècle et de Lorenzaccio) : Semence ou débris, Lorenzaccio dont quelques passages seront donnés au Théâtre de La Criée lors des rencontres du 18 mars 2006 (mise en scène de Annie Girard et Serge Ressiguier). Voici quelques-uns de leurs témoignages.

• Clémentine : « Le travail autour de la pièce de Lorenzaccio m’apporte beaucoup. La richesse de cette œuvre est immense. » • Julien : « Cette expérience est aussi très intéressante pour comprendre la société d’aujourd’hui. Cette rencontre avec Alfred de Musset m’a permis d’enrichir mon langage et ma culture historique.» • Amélie : « Ce travail théâtral sur cette partie de l’œuvre de Musset me plaît beaucoup, surtout le mélange d’écriture, quand on passe d’un texte dramatique à quelque chose de totalement burlesque.» • Kévin : « Je pense que Musset se moque un peu des conventions théâtrales, il n’est pas très formaliste dans ses rôles, ce qui renforce encore la liberté de jeu tout en étant limité par les contraintes de telle ou telle mise en scène. » • Farah : « Musset ? Un grand homme, un écrivain admirable ! Le style et la langue sont quelque peu difficiles à comprendre au début, mais une fois habitué on s’y plonge facilement. » • Mathieu : « J’ai trouvé le texte très accessible même à notre époque et avec notre petite expérience. » • Jérémie : « On retrouve dans les personnages des angoisses contemporaines.» • Marie : « Personnellement, je trouve intéressant de découvrir un texte et une façon d’écrire qui ne nous sont pas habituels : le drame romantique.» • Sophie : « Les textes de Musset, et pour moi surtout La Confession d’un enfant du siècle sont des textes forts qui gardent quelque chose d’actuel, d’universel sans même avoir besoin « d’actualiser » ou de lire le texte comme une grande métaphore. » • Soizic : « La première approche du texte fut assez difficile ; ces tournures de phrases, les mots. L’absence de didascalies ne nous aidait pas. Puis le déclic a eu lieu, la machine s’est mise en route, notamment quand on a eu la découverte des costumes et de la réelle ambiance de la pièce au XVIème siècle, une sorte de facilité s’est installée.» • Manon : « Lorenzaccio : une projection dans une autre époque, une autre situation sociale - langage, costumes, rituels -. Le travail sur La confession est également une appropriation de l’époque, cette fois celle de 1836 .»

Contacts : Annie Girard: Lycée A. Chamson du Vigan 04 67 81 76 11

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Ressources pour enseigner

Le réseau Scéren [CNDP-CRDP-CDDP] produit et met à disposition des enseignants de nombreuses ressources liées au théâtre : ouvrages, DVD, cédéroms, etc. La librairie et la médiathèque vous sont accessibles du lundi au vendredi (renseignements : 04 91 14 13 12). Consultez la cyberlibrairie sur www.crdp-aix-marseille (rubrique Ressources pédagogiques) Collection "Théâtre aujourd'hui" Cette collection s'adresse essentiellement au public des classes et des options théâtre. Chaque titre propose des documents iconographiques et sonores, des textes critiques, des commentaires de spécialistes qui permettent de travailler en classe sur les sujets abordés. Parmi les titres parus : L'ère de la mise en scène, Le cirque contemporain, Shakespeare, la scène et ses miroirs, Dire et représenter la tragédie classique, Michel Vinaver, L'univers scénique de Samuel Beckett, etc. Collection « De Godot à Zucco : Anthologie des auteurs dramatiques de langue française 1950-2000 » Des ouvrages de référence mettant en perspective les auteurs contemporains et répondant à des préoccupations pédagogiques actuelles sur l'écriture dramatique. Collection "Baccalauréat théâtre" Volume 1 - continuité et renouvellements Volume 2 - récits de la vie : le moi et l'intime Volume 3 - le bruit du monde Collection "Baccalauréat théâtre" Platonov. Anton Tchekhov Hernani. Victor Hugo Le Théâtre du Soleil. Des traditions orientales à la modernité occidentale Collection "Théâtre aujourd'hui vidéo" Collection de films réalisés en coproduction avec des chaînes de télévision. Elle comprend des captations et des films à partir de mises en scène contemporaines, ainsi que des documentaires sur une thématique ou sur une personnalité importante du théâtre et de son histoire. Les enseignants et leurs partenaires trouveront des documents de référence pour faire entrer les élèves dans une culture vivante des arts de la scène.

DOSSIER PÉDAGOGIQUE RÉALISÉ PAR : Béatrice Duprat, chargée de communication, Théâtre National de Marseille La Criée Christophe Roque, chargé de mission Théâtre, Rectorat d’Aix-Marseille Eric Rostand, chargé de mission Culture, Scéren – CRDP d’Aix-Marseille Patrick Wante, chargé des relations publiques, Théâtre National de Marseille La Criée

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