RISQUES SPECIFIQUES DE LA PRATIQUE DE LA SAVATE BOXE ...

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Médecin Fédéral National de la Savate Boxe Française et D. A.. Past Président de la ... Boxe anglaise amateur : 5 rounds de 2 mn avec 1 mn de repos entre les  ...
RISQUES SPECIFIQUES DE LA PRATIQUE DE LA SAVATE BOXE FRANCAISE André MONROCHE

Médecin Fédéral National de la Savate Boxe Française et D. A. Past Président de la Société Française de Médecine du Sport E-mail :[email protected]

PLAN RISQUES SPECIFIQUES DE LA PRATIQUE DE LA SAVATE BOXE FRANCAISE

-

SBF et sports de combat Caractéristiques de la SBF Traumatologie en SBF Moyens d’appréciation des risques * données de la littérature - Prévention : des risques, mesures techniques et juridiques - Comparaisons avec d’autres sports - Conclusions

 La Savate Boxe Française est d’origine européenne et méditérrannéenne comme l’escrime  Le judo, le karaté, le taekwondo, le kung-fu, la boxe thaïlandaise, le viet-vo-dao sont d’origine asiatique

 La SBF fait partie des sports de percussion avec pieds et poings, tout comme : - boxe américaine (full contact), - kempo, - boxe thaïlandaise (kick boxing), - kung-fu, - karaté - taekwondo, - viet-vo-dao

 Autres sports de combat : - aïkido, - hapkido, - jiu-jutsu, - judo,

- lutte, - sambo, - taï chi chuan

Source H. TISAL in Arts Martiaux et Sports de Combat Tome I, Ed INSEP 1998 – Tome II - 2005

SPORTS DE COMBAT SOUS L’ANGLE DE LA COMPETITION 1 Durée des combats : - Boxe professionnelle : jusqu’à 12 reprises de 3 mn avec des périodes de repos de 2 mn - Boxe anglaise amateur : 5 rounds de 2 mn avec 1 mn de repos entre les rounds - Boxe américaine : 3, 5, 7 ou 12 rounds selon les enjeux de la compétition - Savate boxe française : 5 fois 2 mn avec des périodes de repos de 1 mn (hommes) - Boxe thaïlandaise : 3 reprises de 3 mn - Judo : 1 round de 3, 4 ou 5 mn de temps effectif de combat La durée des combats est un facteur qui détermine le type d’entraînement et aussi la fréquence et l’importance des incidents ou accidents

SPORTS DE COMBAT SOUS L’ANGLE DE LA COMPETITION 1 -

Enchaînement des combats Boxe anglaise : un combat tous les 2 mois Judo, karaté : au cours d’un tournoi jusqu’à 5 ou 6 combats dans la journée pour accéder à la finale Savate boxe française : un combat tous les 15 jours au minimum Boxe américaine et thaïlandaise : un seul combat par gala et possibilité de succession de combats de façon rapprochée pour ces deux disciplines

Possibilité aussi de compétition dans plusieurs sports de combat (boxe thai, boxe française, boxe anglaise…)

SAVATE BOXE FRANCAISE 1 LES POINGS : - Directs : coups délivrés par

extension du bras, la frappe s’effectue avec la tête des métacarpiens suivant une trajectoire rectiligne au corps ou à la face

Crochets : coups de poings latéraux délivrés le bras fléchi. L’impulsion est donnée par l’épaule et la rotation du tronc D’après Ch. Guillaume et D. Georges Ed SEDIREP

SAVATE BOXE FRANCAISE 1 LES POINGS : - Uppercuts : coups de

poings circulaires délivrés de bas en haut, en corps à corps ou en demidistance

- Swing : coups larges se délivrant à distance dans un mouvement de balancé latéral

SAVATE BOXE FRANCAISE 2 LES PIEDS : - Fouetté : coup de pied

circulaire qui se porte avec le pied en extension, orteils relevés de la jambe avant et de la jambe arrière

- Revers : coup de pied qui se

donne soit de côté avec la semelle du pied en extension, soit de face avec le tranchant externe du pied en extension

- Balayage : attaque des points d’appui de l’adversaire en cherchant à le projeter à terre

SAVATE BOXE FRANCAISE 2 LES PIEDS : - Coup de pied bas : coup porté de la jambe arrière avec le tranchant interne du pied en extension sur la jambe avant de l’adversaire à mi-hauteur du tibia. La trajectoire du pied est pratiquement rectiligne.

- Chassé : flexion de la cuisse

sur le tronc de la jambe sur la cuisse et du pied sur la jambe. La frappe s’effectue avec le talon suivant une trajectoire rectiligne.

SAVATE BOXE FRANCAISE  Les risques en combat : 1) Traumatismes maxillo-faciaux : Moins fréquents et plus bénins dans les sports de combat que dans d’autres disciplines - Epistaxis : le plus souvent stoppée en quelques minutes ou quelques secondes. Avis spécialisé exceptionnel. - Fracture du nez : ne pas passer à côté… - Contusion, érosions et plaies du visage : se méfier des fractures du plancher sous-orbital et des fractures dentaires Source :Traumatologie des sports de combat M. Egoumenides Ed Sauramps

SAVATE BOXE FRANCAISE (COMBAT)  Risques ophtalmologiques Place modeste car l’œil est protégé par l’orbite et le volume du gant par rapport aux dimensions de l’orbite constitue un facteur de moindre risque (JL Llouquet)

 Accidents rares mais graves - Fracture de l’orbite, - Cataracte : 3 cas opérés en 10 ans en boxe anglaise - Décollement de la rétine : le plus grave parfois après un seul choc souvent secondaire à des lésions préexistantes déjà traitées par laser NB : 10 décollements en 10 ans en boxe anglaise (33 en 15 ans pour hockey sur glace pour la seule ville de Montréal)

SAVATE BOXE FRANCAISE (COMBAT) 2) Traumatismes du rachis et du tronc : le plus souvent D.I.M., contusions chondro-costales + fractures 1ère et 2ème côtes, du foie et de la rate, des pectoraux et des seins (protection) 3) Traumatismes des membres supérieurs - entorse et luxation acromio-claviculaire, choc direct ou chute (idem pour fracture clavicule et luxation épaule) - fracture de Bennet, lux MP du pouce 4) Traumatismes des membres inférieurs - entorse du genou (rare) - contusion directe du quadriceps (fouettés, chassés) - luxation des péroniers latéraux, fracture de la tête du 5ème méta, entorse sous-astragalienne, entorse LLE

 MOYENS D’APPRECIATION : Peu d’étude à très long terme, études prospectives difficiles, - Compétitions : assaut ou combat, - Séances d’entraînement, - Statistiques d’ Assurances, de Mutuelles, - Stages de rassemblement, - Pôles : INSEP, Poitiers, Toulouse, Vichy…

DONNEES DE LA LITTERATURE (SBF) DUPRE JP : 1979-1980 498 participants en combats : - 4,8% traumatismes de gravité moyenne - 73% face et cou, - 2,5 % membres supérieurs, DEFEO-LEPAPE C : 1988 200 tireurs en entraînement sur 41 lésions : 46% aux membres supérieurs

LESIONS IMMEDIATES APRES COMBATS OFFICIELS EN SBF A PARTIR DE FICHES REMISES A LA FEDERATION sur 560 tireurs en combat (SBF) :1997-1999

LESIONS IMMEDIATES APRES COMBATS OFFICIELS EN SBF A PARTIR DE FICHES REMISES A LA FEDERATION sur 560 tireurs en combat (SBF) :1997-1999 Résultats :  Hors combats : - 6 H.C. médicaux -

 recensés dont 4 neurologiques transitoires 35 H.C. non blessés 17 H.C. blessés 8 H.C. sans précision 0 chez les femmes

Autres : 3 fractures des os du nez 4 fractures de côtes 5 arcades sourcilières suturées - 3 avis ophtalmologiques - soins de kinésithérapie 1 fois /3 en post-compétition

Motifs de consulations en Boxe Française Années 1999-2003, n=249 INSEP - Département médical ASTHENIE CERTIFICAT PRESCRIPTION

2,81% 3,61% 18,07%

DERM ATOLOGIE ENDOCRINOLOGIE

1,20%

GASTRO-ENTEROLOGIE

2,01%

INFECTIEUX

0,80% 50,60%

LOCOM OTEUR NEUROLOGIE OPHTALM OLOGIE

0,40% 4,82% 13,25%

ORL PREV ENTION

1,20%

STOM ATOLOGIE

0,40%

UROLOGIE

0,80%

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00%

Motifs de consultations en Traumatologie 100% 55,56%

MEMBRES INFERIEURS 29,37%

MEMBRES SUPERIEURS RACHIS

10,32%

THORAX ABDOMEN CRÂNE

3,96% 0,79%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

Médecine générale (100%) Boxe Française Années 1999-2003, n=123 DERM ATOLOGIE

36,58%

ORL

26,83%

OPHTALM OLOGIE

9,76%

CERTIFICAT PRESCRIPTION

7,32%

ASTHENIE

5,69%

GASTRO-ENTEROLOGIE

4,06%

ENDOCRINOLOGIE

2,44%

PREVENTION

2,44%

INFECTIEUX

1,63%

UROLOGIE

1,63%

NEUROLOGIE

0,81%

STOM ATOLOGIE

0,81%

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00% 25,00%

30,00% 35,00%

40,00%

Localisation des pathologies des membres inférieurs (100%) 8,57%

PIED

24,28%

CHEVILLE

25,71%

GENOU

14,28%

JAMBE

24,28%

CUISSE HANCHE 0,00%

2,86% 5,00%

10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00%

Localisation des pathologies des membres supérieurs (100%) 21,62%

EPAULE COUDE

2,70%

BRAS

2,70%

AVANT-BRAS POIGNET MAIN 0,00%

8,11% 5,40% 59,45% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00%

Différents types de pathologies locomotrices, n=126 Boxe Française Année 1999-2003 TENDINEUSE

8,73% 18,25%

OSSEUSE

NEUROLOGIE

1,59% 25,40%

MUSCULAIRE

LIGAMENTAIRE

6,35% 1,59%

CUTANEE

CARTILAGINEUSE

0,79%

AUTRE

0,79%

ARTICULAIRE

26,98% 9,52%

ABARTICULAIRE

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00%

Evaluation à l’occasion de stages de regroupement VOIRON 2002 Traumatologie du poignet et de la main en fonction du type de gant Sur 50 réponses : Importance des atteintes dégénératives (21) M.P. MAZIERE

EN BOXE ANGLAISE (1990-2000)  2400 réunions, 875 boxeurs professionnels - Accidents - Fractures

90 76 2 24 42

= = = = = = =

10% 8,6% 0,2% 2,7% 4,8% 1,6%) 0,4%)

- dents - nez - main (pouce, méta (carpe, scaphoïde - maxillaire 5 - malaire 2 - orbite 3 - Luxation épaule 7 Durée moyenne de la carrière d’un professionnel ou d’un amateur en BA = 4 à 5 ans (7ans en SBF) D’après J.L. LLOUQUET

ET LES LESIONS CEREBRALES CHRONIQUES DU BOXEUR ? Contraste entre la richesse de description des lésions, chez les anciens boxeurs (pros) et le faible nombre de rapports cliniques ou d’études prospectives (G. MICK) Les études les plus récentes montrent : l’existence précoce de S. neurologiques frustes et transitoires (extra-pyramidaux et pyramidaux) à l’issue de combats « durs » Mécanismes physiologiques évoqués : - microtraumatismes itératifs de la jonction mésodiencéphalique (masse cérébrale – tronc cérébral) - étirements répétés des enveloppes vasculaires et méningées : fibrose vasculaire méningée, involution lente des structures cérébrales, gliose diffuse … à très long terme.

QUELQUES POINTS DE REPERES En 2008 38175 licenciés en SBF (15000 en 1990) - 30% de femmes, - 25% de juniors (-16 ans) - 122 haut niveau : - 96 combats (81H, 15 F) - 26 assauts (16H, 10 F) NB : durée moyenne de la carrière d’un boxeur en SBF = 7 ans

Laurent LAZARE et Virginie LESAURE

 RISQUES MULTIFORMES

- Carrière sportive - Intégrité physique - Incidences psychosociologiques (ex violonistes et boxeurs pros)

 NECESSITE D’UNE BONNE PROTECTION

- Médicale - Technique :matériel, pédagogie… - Juridique : information obligatoire sur les possibilités d’assurances complémentaires (arrêt Cour de Cassation du 13-02-95)

EN SAVATE BOXE FRANCAISE Les sportifs (amateurs) :  Ignorent le niveau de leur protection surtout pour des gros risques  sont préoccupés par le montant de la cotisation Cas particuliers des Espoirs : en cas de litige devant les tribunaux, le préjudice de carrière est parfois accordé

ASSURANCE OBLIGATOIRE AVEC LA LICENCE  Certes garantie par l’article 37 de la loi du 16 Juillet

1984, modifiée par la loi du 06 Juillet 2000  Mais l’assurance est souscrite par un tiers (la fédération) risques de surprises… (ex du sportif seulement garanti pour le genou droit…) le sportif doit apporter la preuve d’1 faute pour être indemnisé, arrêt cour de cassation du 20 nov 2003 et non « le cours normal du jeu »  Cas particulier pour les sportifs de haut niveau et les filières d’accès : le décret du 06 Février 2004 et l’arrêté du 11 février 2004 renforcent les obligations médicales des fédérations en matière de suivi médical

 PREVENTION Préparation physique progressive, adaptée, contrôlée. Attention aux dérives de la préparation mentale ! (H. REZGUI) Aménagement du matériel (enceintes, tapis, gants, chaussage…) Bon environnement médical et paramédical (kiné, diététique, psychologique) synchronisé (ex.neuro au moindre doute, arrêt transitoire ou définitif de la compétition, respect du temps de récupération)

Quelques points de comparaison Des risques inégaux selon les sports  Discipline    

Ski Rugby Cyclisme Cyclotourisme

 Tennis  Parachutisme   

Plongée Canoë kayak Plaisance

Licenciés ou adhérents

Nombre d’accidents/an*

303200 262000 99000 118000 1000000 2000000 24500 (520000 sauts) 158600 26000 750000 plaisanciers

120000 25000 2000 1587

Nombre de décès/an* 10 (moyenne) 2 (saison 94/95) 20 41(dont 11 d’origine cardio-vasculaire)

403

10 9 (dont 1 crash avion 2 tandem parapente)

260 nc 6600 interventions

20 à 30 10 (moyenne) 42 noyades 22 disparus

* sources : fédérations, centre de documentation et d’information de l’assurance, Goupille assurances (2008)

CONCLUSIONS (SBF) Pas de risques vitaux (Mutuelle des sportifs garantie de type I. = l’aquagym !) Les risques les plus à craindre : - neurologiques surtout à long terme - ophtalmologiques - ostéoarticulaires : rares mais à bien connaître Rôle important de la prévention et du suivi des athlètes Respect de la réglementation et de la bonne tenue du passeport médico-sportif Si les traumatismes sont vus en direct par les spectateurs, leurs conséquences sont moins graves que dans la plupart des autres sports

RISQUES SPECIFIQUES DE LA PRATIQUE DE LA SAVATE BOXE FRANCAISE André MONROCHE

Médecin Fédéral National de la Savate Boxe Française et D. A. Past Président de la Société Française de Médecine du Sport E-mail :[email protected]

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PLAN RISQUES SPECIFIQUES DE LA PRATIQUE DE LA SAVATE BOXE FRANCAISE

-

SBF et sports de combat Caractéristiques de la SBF Traumatologie en SBF Moyens d’appréciation des risques * données de la littérature - Prévention : des risques, mesures techniques et juridiques - Comparaisons avec d’autres sports - Conclusions 3

Cliquez pour ajouter un titre

 La Savate Boxe

Française est d’origine européenne et méditérrannéenne comme l’escrime  Le judo, le karaté, le taekwondo, le kung-fu, la boxe thaïlandaise, le viet-vo-dao sont d’origine asiatique

4

Cliquez pour ajouter un titre  La SBF fait partie des sports de percussion avec pieds et poings, tout comme : - boxe américaine (full contact), - kempo, - boxe thaïlandaise (kick boxing), - kung-fu, - karaté - taekwondo, - viet-vo-dao

 Autres sports de combat : - aïkido, - hapkido, - jiu-jutsu, - judo,

- lutte, - sambo, - taï chi chuan

Source H. TISAL in Arts Martiaux et Sports de Combat Tome I, Ed INSEP 1998 – Tome II - 2005 5

SPORTS DE COMBAT SOUS L’ANGLE DE LA COMPETITION 1 Durée des combats : - Boxe professionnelle : jusqu’à 12 reprises de 3 mn avec des périodes de repos de 2 mn - Boxe anglaise amateur : 5 rounds de 2 mn avec 1 mn de repos entre les rounds - Boxe américaine : 3, 5, 7 ou 12 rounds selon les enjeux de la compétition - Savate boxe française : 5 fois 2 mn avec des périodes de repos de 1 mn (hommes) - Boxe thaïlandaise : 3 reprises de 3 mn - Judo : 1 round de 3, 4 ou 5 mn de temps effectif de combat La durée des combats est un facteur qui détermine le type d’entraînement et aussi la fréquence et l’importance des incidents ou accidents 6

SPORTS DE COMBAT SOUS L’ANGLE DE LA COMPETITION 1 -

Enchaînement des combats Boxe anglaise : un combat tous les 2 mois Judo, karaté : au cours d’un tournoi jusqu’à 5 ou 6 combats dans la journée pour accéder à la finale Savate boxe française : un combat tous les 15 jours au minimum Boxe américaine et thaïlandaise : un seul combat par gala et possibilité de succession de combats de façon rapprochée pour ces deux disciplines

Possibilité aussi de compétition dans plusieurs sports de combat (boxe thai, boxe française, boxe anglaise…)

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SAVATE BOXE FRANCAISE 1 LES POINGS : - Directs : coups délivrés par

extension du bras, la frappe s’effectue avec la tête des métacarpiens suivant une trajectoire rectiligne au corps ou à la face

Crochets : coups de poings latéraux délivrés le bras fléchi. L’impulsion est donnée par l’épaule et la rotation du tronc D’après Ch. Guillaume et D. Georges Ed SEDIREP

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SAVATE BOXE FRANCAISE 1 LES POINGS : - Uppercuts : coups de

poings circulaires délivrés de bas en haut, en corps à corps ou en demidistance

- Swing : coups larges se délivrant à distance dans un mouvement de balancé latéral 9

SAVATE BOXE FRANCAISE 2 LES PIEDS : - Fouetté : coup de pied

circulaire qui se porte avec le pied en extension, orteils relevés de la jambe avant et de la jambe arrière

- Revers : coup de pied qui se

donne soit de côté avec la semelle du pied en extension, soit de face avec le tranchant externe du pied en extension

- Balayage : attaque des points d’appui de l’adversaire en cherchant à le projeter à terre

10

SAVATE BOXE FRANCAISE 2 LES PIEDS : - Coup de pied bas : coup porté de la jambe arrière avec le tranchant interne du pied en extension sur la jambe avant de l’adversaire à mi-hauteur du tibia. La trajectoire du pied est pratiquement rectiligne.

- Chassé : flexion de la cuisse

sur le tronc de la jambe sur la cuisse et du pied sur la jambe. La frappe s’effectue avec le talon suivant une trajectoire rectiligne. 11

SAVATE BOXE FRANCAISE  Les risques en combat : 1) Traumatismes maxillo-faciaux : Moins fréquents et plus bénins dans les sports de combat que dans d’autres disciplines - Epistaxis : le plus souvent stoppée en quelques minutes ou quelques secondes. Avis spécialisé exceptionnel. - Fracture du nez : ne pas passer à côté… - Contusion, érosions et plaies du visage : se méfier des fractures du plancher sous-orbital et des fractures dentaires Source :Traumatologie des sports de combat M. Egoumenides Ed Sauramps 12

SAVATE BOXE FRANCAISE (COMBAT)  Risques ophtalmologiques Place modeste car l’œil est protégé par l’orbite et le volume du gant par rapport aux dimensions de l’orbite constitue un facteur de moindre risque (JL Llouquet)

 Accidents rares mais graves - Fracture de l’orbite, - Cataracte : 3 cas opérés en 10 ans en boxe anglaise - Décollement de la rétine : le plus grave parfois après un seul choc souvent secondaire à des lésions préexistantes déjà traitées par laser NB : 10 décollements en 10 ans en boxe anglaise (33 en 15 ans pour hockey sur glace pour la seule ville de Montréal) 13

SAVATE BOXE FRANCAISE (COMBAT) 2) Traumatismes du rachis et du tronc : le plus souvent D.I.M., contusions chondro-costales + fractures 1ère et 2ème côtes, du foie et de la rate, des pectoraux et des seins (protection) 3) Traumatismes des membres supérieurs - entorse et luxation acromio-claviculaire, choc direct ou chute (idem pour fracture clavicule et luxation épaule) - fracture de Bennet, lux MP du pouce 4) Traumatismes des membres inférieurs - entorse du genou (rare) - contusion directe du quadriceps (fouettés, chassés) - luxation des péroniers latéraux, fracture de la tête du 5ème méta, entorse sous-astragalienne, entorse LLE

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 MOYENS D’APPRECIATION : Cliquez pour ajouter

un titre

Peu d’étude à très long terme, études prospectives difficiles, - Compétitions : assaut ou combat, - Séances d’entraînement, - Statistiques d’ Assurances, de Mutuelles, - Stages de rassemblement, - Pôles : INSEP, Poitiers, Toulouse, Vichy…

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DONNEES DE LA LITTERATURE (SBF)

Cliquez pour ajouter un titre

DUPRE JP : 1979-1980 498 participants en combats : - 4,8% traumatismes de gravité moyenne - 73% face et cou, - 2,5 % membres supérieurs, DEFEO-LEPAPE C : 1988 200 tireurs en entraînement sur 41 lésions : 46% aux membres supérieurs 16

LESIONS IMMEDIATES APRES COMBATS OFFICIELS EN SBF A PARTIR DE FICHES REMISES A LA FEDERATION sur 560 tireurs en combat (SBF) :1997-1999

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LESIONS IMMEDIATES APRES COMBATS OFFICIELS EN SBF A PARTIR DE FICHES REMISES A LA FEDERATION sur 560 tireurs en combat (SBF) :1997-1999 Résultats :  Hors combats : - 6 H.C. médicaux -

 recensés dont 4 neurologiques transitoires 35 H.C. non blessés 17 H.C. blessés 8 H.C. sans précision 0 chez les femmes

Autres : 3 fractures des os du nez 4 fractures de côtes 5 arcades sourcilières suturées - 3 avis ophtalmologiques - soins de kinésithérapie 1 fois /3 en post-compétition 18

Motifs de consulations en Boxe Française Années 1999-2003, n=249 INSEP - Département médical ASTHENIE CERTIFICAT PRESCRIPTION

2,81% 3,61% 18,07%

DERMATOLOGIE ENDOCRINOLOGIE

1,20%

Cliquez pour ajouter un titre GASTRO-ENTEROLOGIE INFECTIEUX

2,01%

0,80%

50,60%

LOCOM OTEUR NEUROLOGIE OPHTALM OLOGIE

0,40% 4,82%

Cliquez pour ajouter un texte 13,25%

ORL

PREV ENTION

1,20%

STOM ATOLOGIE

0,40%

UROLOGIE

0,80% 19

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00%

Motifs de consultations en Traumatologie 100% 55,56%

MEMBRES INFERIEURS 29,37%

MEMBRES SUPERIEURS

Cliquez pour ajouter un titre RACHIS

THORAX ABDOMEN

10,32%

3,96%

Cliquez pour ajouter un texte CRÂNE 0,79% 0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00% 20

Médecine générale (100%) Boxe Française Années 1999-2003, n=123 DERM ATOLOGIE

36,58%

ORL

26,83%

OPHTALM OLOGIE

9,76%

CERTIFICAT PRESCRIPTION

7,32%

Cliquez pour ajouter un titre ASTHENIE

5,69%

GASTRO-ENTEROLOGIE

4,06%

ENDOCRINOLOGIE

2,44%

PREV ENTION

2,44%

Cliquez pour ajouter un texte INFECTIEUX

1,63%

UROLOGIE

1,63%

NEUROLOGIE

0,81%

STOM ATOLOGIE

0,81%

0,00%

5,00%

10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00% 35,00% 40,00%

21

Localisation des pathologies des membres inférieurs (100%) 8,57%

PIED

24,28%

CHEVILLE

25,71%

GENOU

14,28%

JAMBE

24,28%

CUISSE HANCHE 0,00%

2,86% 5,00%

10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00%

22

Localisation des pathologies des membres supérieurs (100%) 21,62%

EPAULE COUDE

2,70%

BRAS

2,70%

AVANT-BRAS POIGNET

8,11% 5,40%

MAIN 0,00%

59,45% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00%

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Différents types de pathologies locomotrices, n=126 Boxe Française Année 1999-2003 TENDINEUSE

8,73% 18,25%

OSSEUSE

NEUROLOGIE

1,59%

Cliquez pour ajouter un titre 25,40%

MUSCULAIRE

LIGAMENTAIRE

6,35%

1,59%

CUTANEE

CARTILAGINEUSE

0,79%

Cliquez pour ajouter un texte AUTRE

0,79%

ARTICULAIRE

26,98% 9,52%

ABARTICULAIRE

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00% 24

Evaluation à l’occasion de stages de regroupement VOIRON 2002 Traumatologie du poignet et de la main en fonction du type de gant Sur 50 réponses : Importance des atteintes dégénératives (21) M.P. MAZIERE 25

EN BOXE ANGLAISE (1990-2000)  2400 réunions, 875 boxeurs professionnels - Accidents - Fractures

90 76 2 24 42

= = = = = = =

10% 8,6% 0,2% 2,7% 4,8% 1,6%) 0,4%)

- dents - nez - main (pouce, méta (carpe, scaphoïde - maxillaire 5 - malaire 2 - orbite 3 - Luxation épaule 7 Durée moyenne de la carrière d’un professionnel ou d’un amateur en BA = 4 à 5 ans (7ans en SBF) D’après J.L. LLOUQUET 26

ET LES LESIONS CEREBRALES CHRONIQUES DU BOXEUR ? Contraste entre la richesse de description des lésions, chez les anciens boxeurs (pros) et le faible nombre de rapports cliniques ou d’études prospectives (G. MICK) Les études les plus récentes montrent : l’existence précoce de S. neurologiques frustes et transitoires (extra-pyramidaux et pyramidaux) à l’issue de combats « durs » Mécanismes physiologiques évoqués : - microtraumatismes itératifs de la jonction mésodiencéphalique (masse cérébrale – tronc cérébral) - étirements répétés des enveloppes vasculaires et méningées : fibrose vasculaire méningée, involution lente des structures cérébrales, gliose diffuse … à très long terme. 27

QUELQUES POINTS DE REPERES En 2008 38175 licenciés en SBF (15000 en 1990) - 30% de femmes, - 25% de juniors (-16 ans) - 122 haut niveau : - 96 combats (81H, 15 F) - 26 assauts (16H, 10 F) NB : durée moyenne de la carrière d’un boxeur en SBF = 7 ans

Laurent LAZARE et Virginie LESAURE

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Cliquez pour ajouter un titre  NECESSITE D’UNE BONNE

 RISQUES

MULTIFORMES

- Carrière sportive - Intégrité physique - Incidences psychosociologiques (ex violonistes et boxeurs pros)

NECESSITE D’UNE BONNE PROTECTION

- Médicale - Technique :matériel, pédagogie… - Juridique : information obligatoire sur les possibilités d’assurances complémentaires (arrêt Cour de Cassation du 13-02-95) 29

EN SAVATE BOXE FRANCAISE Les sportifs (amateurs) :  Ignorent le niveau de leur protection surtout pour des gros risques  sont préoccupés par le montant de la cotisation Cas particuliers des Espoirs : en cas de litige devant les tribunaux, le préjudice de carrière est parfois accordé

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ASSURANCE OBLIGATOIRE AVEC LA LICENCE  Certes garantie par l’article 37 de la loi du 16 Juillet

1984, modifiée par la loi du 06 Juillet 2000  Mais l’assurance est souscrite par un tiers (la fédération) risques de surprises… (ex du sportif seulement garanti pour le genou droit…) le sportif doit apporter la preuve d’1 faute pour être indemnisé, arrêt cour de cassation du 20 nov 2003 et non « le cours normal du jeu »  Cas particulier pour les sportifs de haut niveau et les filières d’accès : le décret du 06 Février 2004 et l’arrêté du 11 février 2004 renforcent les obligations médicales des fédérations en matière de suivi médical 31

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 PREVENTION

Préparation physique progressive, adaptée, contrôlée. Attention aux dérives de la préparation mentale ! (H. REZGUI) Aménagement du matériel (enceintes, tapis, gants, chaussage…) Bon environnement médical et paramédical (kiné, diététique, psychologique) synchronisé (ex.neuro au moindre doute, arrêt transitoire ou définitif de la compétition, respect du temps de récupération) 32

Quelques points de comparaison Des risques inégaux selon les sports  Discipline    

Ski Rugby Cyclisme Cyclotourisme

 Tennis  Parachutisme   

Plongée Canoë kayak Plaisance

Licenciés ou adhérents

Nombre d’accidents/an*

303200 262000 99000 118000 1000000 2000000 24500 (520000 sauts) 158600 26000 750000 plaisanciers

Nombre de décès/an* décès/an*

120000 25000 2000 1587

10 (moyenne) 2 (saison 94/95) 20 41(dont 11 d’origine

403

10 9 (dont 1 crash avion

260 nc 6600 interventions

20 à 30 10 (moyenne) 42 noyades 22 disparus

cardio-vasculaire)

2 tandem parapente)

* sources : fédérations, centre de documentation et d’information de l’assurance, Goupille assurances (2008) 33